vendredi 25 avril 2014

Le Fantastique.

Le Cauchemar, Johann Heinrich Füssli, 1790-1791, 76x63cm, Goethe Museum, Francfort.

  • Faire la carte d'identité du tableau.
  Ce tableau est une huile sur toile peint par Johann Heinrich Füssli, elle se nomme "Le Cauchemar". Elle date de 1790-1791. Elle mesure 76 sur 63 cm et est conservée au Goethe Museum, à Francfort.

  • Repérez les différents plans du tableau et décrivez-les.

  Au premier plan, nous observons une femme allongé sur un lit mais son bustier et ses bras tombent sur le sol. Elle est habillée d’un robe légère blanche. Sa peau est aussi pâle que celle-ci. Elle est totalement inanimée comme si elle était morte.  On voit également ses pieds, eux sont sales comme si elle se serait promenée, pieds-nus, dans la nature. Sa posture est très inconfortable comme un tourment qui la dérangerait.
  Au second plan, nous voyons un être étrange. En effet, il est très sombre contrairement à la femme, il ne fait pas partie de notre monde : il a des oreilles pointus, des yeux entièrement noirs et enfin une morphologie différente des hommes, il ressemble à une sorte de Gobelin. Il regarde la femme d’un air maléfique et un sourire sournois. Il représenterait peut-être le cauchemar que subit la femme. Sur la droite, nous remarquons des objets banaux tels une petite boîte et une coupe en verre.
  A l’arrière plan, nous voyons la tête d’un cheval fantomatique. Effectivement, il est légèrement translucide, ses yeux n’ont pas de pupilles et une sorte de fumée semble se former autour de lui. Il regarde la scène derrière des rideaux que nous distinguons grâce à la lumière qui s’émane de ce spectre.

  • Quels éléments représentés dans ce tableau appartient au monde réel ? Quels sont ceux qui appartiennent au monde du rêve ?

  Le lieu appartient au monde réel : La chambre, le lit sur lequel est la femme, la chaise où est disposé ses objets qui sont également réalistes.
  L’être maléfique et le cheval fantomatique font eux partis du monde du rêve. Avec leur morphologie fantastique et leur regard effrayant.
  La femme quant à elle, nous ne savons pas de quel monde elle appartient. Elle est peut-être bien réel et dort sur son lit tout simplement ou peut-être qu’elle fait un cauchemar dans lequel elle serait positionnée comme cela ou pire elle serait morte et ne ferait déjà plus partie du monde des vivants.

  • Décrivez le décor et l'éclairage. En quoi contribuent-ils à créer une atmosphère fantastique ?

  Le décor est majoritairement sombre. La chambre est plongée dans le noir. Nous distinguons les personnages par l’éclairage qui est produit par eux-même. Ils contribuent à une atmosphère fantastique par cette obscurité qui crée une ambiance effrayante et renforcé par ces créatures surnaturelles qui avec leur présence donne une atmosphère très pesante et inquiétante.

  • Quel effet Füssli cherche-t-il à produire sur le spectateur ?

  Füssli veut créer chez le spectateur une tension et une peur. Il veut nous faire partager le cauchemar que réalise la jeune femme.

  • A quel extrait littéraire, mettriez-vous en parallèle ce tableau ? Pourquoi ?

  L'extrait littéraire que je pourrais mettre en parallèle avec ce tableau est le suivant :

  "Je dors – longtemps – deux ou trois heures – puis un rêve – non – un cauchemar m’étreint. Je sens bien que je suis couché et que je dors... je le sens et je le sais... et je sens aussi que quelqu’un s’approche de moi, me regarde, me palpe, monte sur mon lit, s’agenouille sur ma poitrine, me prend le cou entre ses mains et serre... serre... de toute sa force pour m’étrangler."
  C'est un extrait de la nouvelle fantastique "Le Horla" de Guy de Maupassant. Je le mets en parallèle avec ce tableau car il y a cette notion de cauchemar que le narrateur vit. Il a la sensation qu'une personne se rapproche de lui et s'assit sur sa poitrine. Cela me fait rappeler le gobelin positionné sur la poitrine de la jeune femme sur le tableau. Cependant le narrateur est un homme est non pas une femme, et la créature est en action dans l'extrait, en effet il l'étrangle. Mais malgré ces différences, cet extrait représente assez, pour moi, le tableau de Fûssli.

samedi 22 mars 2014

La Révolution française.

Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Vers 1793
Huile sur papier marouflé sur toile
Hauteur: 37 cm  Longueur: 53,5 cm

  Ce tableau se nomme "Une exécution capitale, place de la Révolution". Son auteur est Pierre-Antoine Demachy. Il a été peint vers 1793. C'est une huile sur papier marouflé sur toile. Elle mesure 37cm de hauteur et 53,5cm de longueur. Elle est conservée au musée Carnavalet à Paris.


Biographie :

  Pierre-Antoine Demachy est un artiste peintre français, né en 1723 à Paris. Il est spécialiste en peinture de ruines, des décors architecturaux en trompe l'oeil et surtout des vues de Paris. Il travaille avec Servandoni, grand scénographe italien. Il devient ensuite professeur de perspective à l'Académie de peinture. Il est notamment l'auteur de "Cérémonie de la pose de la première pierre de la nouvelle église Sainte Geneviève" Il meurt le 11 septembre 1807, à 84 ans.


Contexte sociale et politique :

  En France, la Révolution fait rage. Le peuple condamne à mort Louis XVI qui sera guillotiné le 21 janvier 1793. C'est l'instauration d'une République. Les Montagnards montent à la tête du pouvoir et instaure la Politique de la Terreur et la terreur religieuse. Cela entraîne une répression sanglante notamment à cause de la loi des suspects. Les Français haïssent alors la République.


Analyse de l'oeuvre : 

  Ce tableau peint en 1793, illustre l'exécution d'un homme. L'exécution du roi Louis XVI sur la place de la Révolution le 21 janvier 1793.
  Au premier plan, nous observons une foule de personnes contemplant la scène. Ils sont autour de la guillotine. Certains lèvent les bras au ciel, d'autres regardent sans rien dire ni rien faire. Quelques personnes portent une cocarde tricolore dont un sur la gauche qui le tend comme pour montrer sa joie. Cette foule est majoritairement habillée de rouge et de bleu : les couleurs de Paris.
  Au second plan, nous retrouvons la scène que le peintre a mit en valeur. Louis XVI est habillée de blanc : la couleur de la Révolution mais également la couleur de la mort. En effet, il est en face de la guillotine, tenu par deux hommes prêts a l'installer pour qu'il soit décapité. Il est face à la mort. Avec cette couleur blanche, il représente la Révolution qui va se terminer avec son exécution.
  A l'arrière plan, nous distinguons les bâtiments propres à Paris. Effectivement, l'auteur du tableau est connu pour peindre des vues de Paris. Le ciel, tant qu'à lui, est nuageux excepté au dessus de la scène d'exécution comme si le droit divin va petit à petit être recouvert par les nuages quand le roi sera mort.
  Pierre-Antoine Demachy peint cette scène car elle est très importante : elle marque la fin de la Révolution et le début de la République.


Impressions personnelles : 

  Je trouve que ce tableau représente très bien cette période entre la fin de la Révolution et le début de la République. Les couleurs sont bien utilisées et les rues de Paris sont très bien représentées. Ce tableau montre que la révolte du peuple français a servie. Le roi est guillotiné pour sa trahison et l'instauration d'un nouveau régime politique s'installe. C'est une exécution capitale pour l'époque puisque c'est un tournant décisif dans l'histoire de la France.
  

jeudi 2 janvier 2014

Le siècle des Lumières

Introduction

  Au XVIIIe siècle, savants, philosophes et artistes créent un nouveau mouvement appelé : Lumières. Ils donnent ce nom pour sortir le royaume de France de son "obscurantisme" par leurs nouvelles idées.

Les changements apportés par les Lumières :


En politique :
  Les Lumières veulent la souveraineté politique, c'est-à-dire le pouvoir qui appartient au peuple. Ce serait la fin de la monarchie absolue.

En sciences :
  Des savants apportent des preuves scientifiques qui démentent les propos de l'Eglise. Ils mènent des expériences afin de découvrir de nouvelles choses et inventer de nouveaux objets comme la découverte du paratonnerre par Buffon.

En religion :
  Les philosophes sont contre les idées de l'Eglise. Ils défendent le droit de culte et la tolérance religieuse. Le peuple veut choisir leur religion et ne pas être contraint a être catholique.

Sa propagation en France :

  Les nouvelles idées des Lumières se propagent grâce à de nombreux moyens. L'Encyclopédie, rédigée entre 1751 et 1772, dirigée par Diderot et D’Alembert, elle permet de transmettre les connaissances dans tous les domaines notamment avec des planches pour les analphabètes. Elle est donc accessible à tous. Mais également à l'art, en effet, une nouvelle mouvance née : l'art Rococo. Elle est surtout caractérisée par beaucoup de légèreté qui représente la liberté que les Lumières désirent.

En conclusion :

  Le siècle des Lumières est un siècle qui se distinct des autres puisque c'est à cette période que le peuple exige des réformes fiscales, politiques, religieuses et sociales. Ils se révoltent contre l'Etat durant la Révolution française de 1789. Ils rédigent la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen en 1789 dont l'Article premier est très important : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits." Cet article est toujours présent de nos jours. C'est pourquoi ce siècle est un tournant important de l'Histoire.

lundi 2 décembre 2013

XVIIIe siècle : L'art Rococo.


Les Hasards Heureux, huile sur toile, 81 cm x 64 cm 1767, Fragonard.

  Ce tableau fait partie de la mouvance "Rococo" puisqu'il y règne beaucoup de légèreté avec cette dame qui se balance sur la balançoire qui est accrochée à un arbre. Celle-ci est très luxueuse, on y trouve un coussin recouvert d'une matière riche peut-être du velours. Elle est aussi très bien travaillée, on voit de petits ornements signe de richesse. Elle est en train de perdre sa chaussure et l'homme qui se trouve en dessous, se relève pour la rattraper. La lumière vient du soleil et illumine seulement cette dame. Elle ressort d'autant plus puisqu'elle est vêtue d'une robe avec des couleurs chaudes et claires. Elle est d'ailleurs très bien habillée on peut donc dire qu'elle fait partie de la noblesse. Un autre homme se trouve derrière elle, dans l'ombre, il est assit sur un banc et tient deux cordes sans doute pour retenir la demoiselle. On peut voir des statues d'anges qui ont tous le regard vers cette dame. Les personnages se trouvent au beau milieu de la forêt puisqu'il y a beaucoup de végétations.

Biographie de Jean-Honoré Fragonard : 

Jean-Honoré Nicolas Fragonard est né au début du XVIIIe siècle à Grasse et est mort au début du XIXe siècle à Paris. C'est un peintre important français du XVIIIe siècle, il fait partie du courant artistique dit "Rococo". A l'âge de six ans, il quitte sa ville natale pour rejoindre sa famille a Paris où il va vivre la grande partie de sa carrière. C'est à l'âge de treize ans qu'il devient clerc et qu'il découvre ses dons artistiques. Il devient donc apprenti à 14 ans dans l'atelier de François Boucher. Ses oeuvres les plus connues sont Les Hasards Heureux (1767) La Liseuse (1770) et Le Verrou (1774).

dimanche 3 novembre 2013

Biographies

Voltaire

  Voltaire, de son vrai nom, François Marie Arouet est un des philosophes du Siècle des Lumières, né en fin du XVIIe siècle. Il étudie brillamment au collège de Clermont, Louis le Grand, dans les domaines rhétorique et philosophie. Il vulgarise ses ouvrages afin qu’elles soient à portée de tous. En 1764, Voltaire et d’autres philosophes entame l’Encyclopédie. Il écrit « Candide » ou « L’Optimisme » (1759), un conte philosophique, la plus connue de ces œuvres. Sa philosophie est donc l’optimiste. Cette formule résume la pensée voltarienne : « Dans une République digne de ce nom, la liberté de publier ses pensées est le droit naturel du citoyen ». Il meurt vers la fin du XVIIIe siècle.


Diderot

  Diderot est un écrivain et philosophe français très connu né au début du XVIIIe, à Langres, son père lui fait suivre des études au collège Jésuite de Langres. Il devient prêtre. Après d'excellentes études, il obtient le titre de maître des arts. Mais, il ne souhaite plus continuer sa carrière ecclésiastique, il veut désormais tout connaître et tout savoir. Il étudie donc des langues anciennes, l'anglais et les mathématiques tout ceci amenant vers une philosophie pure et crédible. Il rencontre Jean-Jacques Rousseau et décide de vivre dans la littérature contre son père. Son roman principal est « La Religieuse » ; il meurt vers la fin du XVIIIe siècle


Montesquieu

   Montesquieu, de son vrai nom Charles-Louis de Secondat est un écrivain et philosophe français né vers la fin du XVIIe siècle. Il étudie le droit et devient avocat. Il se consacre à l’écriture et parcourt l’Europe entre 1728 et 1731 ce qui enrichit ses réflexions politiques, philosophiques et sociales. Il écrit « Lettres Persanes » (1721) où il critique les formes de pouvoirs. Il est l’un des premiers à penser à la séparation des pouvoirs en trois domaines : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. A la fin de sa vie, il participe a l’écriture de l’Encyclopédie et meurt au milieu du XVIIIe siècle.


Contexte Historique du XVIIIe siècle

Contexte Historique du XVIIIe siècle


  Au XVIIIe siècle, des états européens tels que la France, l'Angleterre, les Provinces-Unies, l’Espagne et le Portugal deviennent des puissances c’est-à-dire des états capables d’influencer d’autres états dans les domaines politique, économique, militaire et culturel, grâce à leurs empires coloniaux qui sont des ensembles de colonies. Ils s’enrichissent grâce à un commerce maritime qu’ils ont mis en place pour subvenir aux besoins des métropoles, notamment en important des produits exotiques (soie, épices, café…). Peu à peu, les colonies ont besoin de main-d’œuvre dans les plantations et vont pratiquer la traite négrière qui est un commerce d’esclaves. Ce manque de main-d’œuvre va conduire les européens à mettre en place le commerce triangulaire qui se déroule en trois étapes : les européens apportent des produits manufacturés en Afrique en échange d’esclaves capturés lors de razzias, ils les emmènent ensuite en Amérique dans des navires négriers puis sont vendus à leurs nouveaux maîtres en Amérique contre des produits exotiques qui seront acheminés en Europe. Arrivée au port, les marchandises sont conservées dans des entrepôts ou est amenée aux marchés pour y être vendue. Des négociants et des armateurs sont alors en négociation commerciale et signent un accord. Pour transporter ces marchandises, ils empruntent des routes maritimes qui relient les ports, tels que Le Havre, Nantes, Bordeaux, Liverpool et Londres, entre eux. Les rois envoient des corsaires à la mer pour protéger leur commerce.